DE L'ENCRE AUX OMBRES

Plaire et Instruire

Bienvenue au coeur de vos âmes

Vous pouvez à nouveau ouvrir un livre, et le vivre sans souffrir du moindre mal. Plaire et Instruire... Juste avec vous.

Projet LeSaLi

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1 -L’ART LITTERAIRE : UN CONCEPT NOUVEAU

L’air est demeuré le même, et pourtant l’ère a connu une révolution ; une mutation dans les technologies de l’information et de la communication. Nous sommes en effet au troisième millénaire, à l’heure de la mondialisation et percées technologiques. L’information est désormais diffusée à très grande vitesse, et est aisément accessible. Aujourd’hui, juste en pressant sur un bouton, l’on est au courant de l’actualité, de la culture dans le monde entier. Un message tout en couleurs. La communication semble plus pratique tant pour l’émetteur, qui peut se passer de décrire certains faits – car les images semblent plus éloquentes que des mots – que pour le récepteur qui vit, à travers des images, toutes les émotions qui affluent vers lui.

A – L’IMAGE
Il est généralement dit : « Ça ne se raconte pas, ça se vit. » Un événement qui a été conté n’a pas, chez l’interlocuteur, le même effet que celui qu’il a vu. Désormais, le public peut, à travers les illustrations, vivre des événements qui jadis lui auraient été relatés ; voilà pourquoi il est plus facile de se tourner vers des images, car elles ont la capacité de transporter le récepteur au coeur de l’événement. Ainsi, les projections cinématographiques ravissent la vedette aux œuvres littéraires qui ne sont faites que de mots. L’apprentissage par les images paraît plus attractif et divertissant. On s’amuse en s’instruisant.
Que devient l’œuvre littéraire dans cette mondialisation ? Quelle est la place du livre au milieu des nouvelles TIC ? Lui aussi a connu un essor ; il est davantage fourni en illustrations et a même évolué en livre numérique. Fort heureusement, il n’a pas été rejeté, preuve qu’il a une place incontestable dans le circuit de communication. Le livre est un outil d’instruction et d’éducation ; par lui, l’auteur promeut la langue dans son orthographe, son lexique, sa grammaire, et bien d’autres tournures grâce auxquelles il enrichit et embellit le verbe.

LA PLACE DU LIVRE OU SON INTERET.
Cependant, un sondage récent, effectué au Cameroun sur un échantillon de 600 personnes nous révélera diverses tendances.

LE DEFI EST DE RENDRE LA LECTURE PLUS ATTRACTIVE
Le lecteur a besoin de rêver, de se représenter des scènes, de se représenter la mentalité, la psychologie de ses héros, de participer à l’action, par sympathie ou par antipathie pour l’un des personnages, de vivre avec eux chacune de leurs émotions… Pour cela, les mots doivent être soigneusement agencés dans un style accessible afin de créer dans l’esprit du lecteur l’image exprimée. L’auteur doit pouvoir peindre les lieux, les personnages, leurs comportements, toutes leurs actions… afin de transporter le lecteur dans le monde qu’il a créé ; il doit produire une œuvre littéraire toute en images.
La lecture représente pour beaucoup un loisir, et si l’on cesse de se divertir dans cette activité, elle perd cet argument fort qu’elle a de divertir celui qui l’entreprend. Le souci (au Cameroun, pour commencer, en ce qui nous concerne) est désormais de combiner dans une œuvre littéraire : l’instruction, l’éducation, le loisir et le divertissement. Une œuvre doit instruire, éduquer tout en divertissant.

B – LE DIVERTISSEMENT
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont chaque jour davantage allégées de contraintes, et ont la particularité d’être divertissantes. On apprend en s’amusant. L’encyclopédie, par exemple, qui était jadis inaccessible à une catégorie de personnes, est aujourd’hui numérique et ouverte au plus grand nombre, grâce aux images (illustration, vidéo) et aux jeux qui s’y trouvent. « Instruire en agrémentant » semble désormais la devise. La détente, l’humour et les jeux ont gagné du terrain, et ce qui est accompagné de contraintes est relégué au second plan. L’écriture camerounaise est qualifiée par certains d’art élitiste ; le peuple ne s’y retrouve parfois pas et, à force d’être renvoyé sans cesse dans le dictionnaire en cours de lecture, abandonne celle-ci pour se tourner vers d’autres loisirs. La littérature doit connaître une profonde révolution ; il faudrait désormais pouvoir agencer l’utile et l’agréable. L’écrivain doit faire preuve d’ingéniosité :
– pouvoir combiner les mots, jouer parfois avec ceux-ci pour produire de la bonne humeur chez le lecteur ;
– utiliser des figures de style dans des phrases pour leur donner plus d’esthétique ;
– insérer quelques fois de l’humour pour arracher un sourire au lecteur ;
– agrémenter la narration de tournures, de suspense, de rebondissements… afin de lui ôter le côté linéaire qui donne au lecteur l’impression de perdre son temps ;
– mais d’abord, dès la première page, captiver l’attention du lecteur ; l’impliquer ainsi dans l’œuvre, pour qu’il n’ait pas l’impression qu’il s’ennuiera tout au long d’une lecture qu’il n’achèvera jamais.

 

2 – RECONQUERIR DES LECTEURS
Le livre a une importance capitale dans le développement socio-culturel et intellectuel de l’individu, dans l’expansion et l’épanouissement de la langue et par conséquent, dans l’évolution de la société. Sa place est incontestable dans la mondialisation, car il est un révélateur de culture de soi ou d’autrui et permet aux uns et aux autres de s’intégrer dans d’autres milieux. Le livre s’est progressivement dévalué au Cameroun et le nombre de lecteurs a connu la même chute. Le peuple doit davantage s’intéresser au livre et pour cela, il a besoin d’être reconquis.

A – LA SENSIBILISATION
L’intérêt de la lecture est parfois mal connu ou simplement méconnu du public, et laisser le livre se dégrader est synonyme de conduire la société vers sa déchéance. Il est important, par une sensibilisation, de ramener les uns et les autres vers les livres. Dans cette démarche, des actions durables doivent être menées et chaque tranche d’âge est une cible. La jeunesse étant l’avenir de la société, cette couche doit être particulièrement orientée vers cet outil. L’objectif est de ne pas se limiter aux médias, mais de se rapprocher du milieu de ces jeunes : établissements scolaires, universités… et les encourager à acquérir des livres chez des marchands et/ou de se rapprocher des bibliothèques dans leur environnement. Il est évident que cela ne peut se faire sans le concours des parents qui auront alors droit à une double propagande, car les adultes eux aussi ont besoin de lire mais parfois, manquent de motivation.

B – LA DIFFUSION

Nous sommes au troisième millénaire, un temps où la communication a connu une expansion exponentielle. Aujourd’hui, le public ne va plus quérir l’information, mais c’est elle qui vient à lui ; elle le trouve chez lui, dans son salon, au travers de son petit écran ou de son émetteur radio, dans son ordinateur au travers des réseaux sociaux, sur des affiches dans la rue, ou dans une revue déposée gratuitement sur son passage, dans un centre commercial ou culturel. Parfois les auteurs n’ont pas les moyens suffisants pour faire la promotion et la diffusion de leurs ouvrages, et le champ d’action de leurs éditeurs dans cet acte, lorsqu’il existe, est très réduit. Par conséquent, des ouvrages paraissent et sont complètement méconnus du grand public, et les quantités vendues sont égales au nombre de livres achetés par les familles ou les amis des auteurs, lors des cérémonies de dédicace des œuvres. La diffusion des livres se révèle ainsi d’une importance capitale.

 

3 – REVALORISER LES ECRIVAINS
Selon certains, l’écriture est un métier ingrat au Cameroun. Non seulement elle ne nourrit pas son homme, mais l’écrivain, à moins d’avoir une autre activité, n’est pas élevé à sa juste valeur. Il s’ensuit alors une somnolence dans l’activité et un découragement de ceux qui veulent s’y engager. La récompense des meilleurs, aussi bien chez les postulants que chez les exerçants, peut se présenter comme un facteur d’encouragement.

A – ENCOURAGER LES POSTULANTS

Le talent d’écrivain existe déjà chez plusieurs jeunes ; mais découragés par la société, ceux-ci ne laissent ni mûrir ni s’exprimer cette aptitude. L’organisation des concours d’écriture et/ou d’orthographe accompagnés de récompenses suscitera chez eux le courage d’exprimer et d’améliorer ce talent, ainsi que le souci de perfectionnement de la langue.

B – VALORISER LES ECRIVAINS
Il est astucieux d’organiser chaque année un salon du livre où les écrivains et les éditeurs sont les principaux acteurs. L’idée est de les impliquer fortement dans l’appréciation des œuvres littéraires et par là, de juger de près les actes permis et les interdits dans la réalisation de leur art. Le choix des lecteurs demeure un gage d’une certaine communion entre l’auteur et son public. Les récompenses faites sur la base des critères prédéfinis par un jury les encourageront à produire le meilleur d’eux-mêmes.